En mars 2022, l’association Intercommunalité de France a mis la lumière sur son rapport « Atlas de la vente HLM aux particuliers et entre bailleurs sociaux ». Ce document nous apprend que la vente de logements sociaux a énormément progressé durant cette dernière décennie. 30 % des ventes réalisées concernent des particuliers.
Les bailleurs, premiers acheteurs
Le rapport de l’association Intercommunalité de France indique que la plupart des ventes de logements sociaux ont été réalisées entre des bailleurs sociaux publics ou privés comme AB Habitat. L’ensemble de ces opérations ont généré un chiffre d’affaires de 950 millions d’euros en 2019. Un montant qui continue d’augmenter, malgré la crise économique induite par la pandémie de la Covid-19.
Un tiers des ventes (environ 65 000 logements) concernent des particuliers. Il s’agit de logements individuels, qui ont été vendus à des locataires occupants ou à leurs proches.
Le document précise que les stratégies de vente des bailleurs sont différentes. Certaines entreprises sociales pour l’habitat se concentrent sur la vente aux particuliers. D’autres se focalisent sur la vente à d’autres bailleurs sociaux. L’étude précise que cette option reste tout de même risquée, et provoque un bouleversement des politiques définies dans les programmes locaux de l’habitat (PLH).
Des ventes liées à la dynamique des territoires
Contrairement à certaines idées reçues, la plupart des ventes de logements sociaux s’effectuent dans de petites villes et intercommunalités rurales.
Quand le marché immobilier n’est pas sous tension, ce sont essentiellement les particuliers qui animent le marché de vente dans les HLM. Dans les villes où la demande de logements est plus forte, ce sont surtout les bailleurs qui effectuent des transactions entre eux.
Le document souligne que certaines collectivités préfèrent conserver le caractère social des logements sociaux. Elles encouragent la vente directe aux particuliers, car cela permet de maintenir un certain équilibre au niveau des prix.