C’est acté, la fortune sourit résolument à la France, qui voit débarquer dix nouveaux milliardaires en 2024 ! Une affaire de famille, semble-t-il, avec une majorité d’héritiers qui gonflent les rangs pour atteindre un total de 53 milliardaires, à en croire le classement annuel de Forbes. Et cerise sur le gâteau, Bernard Arnault, le magnat du luxe, est désormais « l’homme le plus riche du monde », devançant désormais Elon Musk. Décryptage !
La France domine le classement Forbes
Le dernier classement Forbes vient de tomber et, sans surprise, Bernard Arnault, patron de LVMH, et Françoise Bettencourt Meyers, l’héritière de l’empire L’Oréal, nous font la passe de deux ! C’est officiel : l’homme et la femme les plus riches du monde sont Français, et pour la deuxième année consécutive.
Bernard Arnault, avec ses 215 milliards d’euros, se positionne en tête de liste, laissant derrière lui des poids lourds comme Elon Musk de Tesla, qui compte 195 milliards de dollars, et Jeff Bezos d’Amazon, juste derrière avec 194 milliards. Oui, cette année encore, le trône est occupé par un Français, et chez Forbes, on compte bien en euros, s’il vous plaît, au taux du 29 mars 2024. Qui dit mieux?
La fortune reste en famille chez les nouveaux milliardaires français
Parmi les nouveaux venus dans le club très select des milliardaires français en 2024, c’est résolument une affaire de famille ! Françoise Bettencourt Meyers, avec ses 91,8 milliards d’euros, se place en deuxième position en France, juste derrière Bernard Arnault. Les frères Wertheimer, grands patrons de Chanel, ne sont pas loin derrière avec un pactole de 34 milliards chacun, et François Pinault, à la tête de Kering, bouclent le top 5 avec presque 30 milliards.
Mais parlons des nouveaux entrants, majoritairement des héritiers, notamment les enfants d’Olivier Dassault, Helena et Rémi, ainsi que Natacha Nikolajevic, tous bien installés avec 2,5 milliards de dollars en poche. N’oublions pas non plus les Rochers, de la dynastie Yves Rocher, et bien sûr, le petit nouveau qui fait du bruit, Christian Louboutin, le créateur des fameux souliers à semelle rouge qui entre dans le classement Forbes à la 48e place avec 1,2 milliard d’euros.
La France monte au créneau pour la taxation des super-riches
A l’heure où les fortunes des milliardaires ont grimpé en flèche durant la pandémie, boostées par un marché boursier en plein essor, notamment dans le secteur technologique, la France, par l’intermédiaire de Bruno Le Maire, appelle à donner un coup d’accélérateur aux négociations internationales. Objectif annoncé : instaurer une taxation minimale des plus fortunés, un chantier soutenu par de nombreuses ONG et figures de la gauche ces dernières années. Cela dit, sur la scène politique, cette initiative se heurte à un manque d’ambition internationale, couplé à la complexité d’harmoniser des systèmes fiscaux disparates.
En parallèle, la fiscalité des entreprises a connu une véritable révolution à la fin de 2021. En effet, sous l’égide de l’OCDE, près de 140 Etats ont conclu un accord pour imposer une taxation minimale aux multinationales. Dans le détail, ce nouveau régime s’articule autour de deux piliers : le premier vise à redistribuer plus équitablement les taxes prélevées sur les géants du numérique, tandis que le second instaure un impôt minimum de 15 % sur les sociétés. En outre, une étude récente d’Oxfam révèle que les taux d’imposition des 1 % les plus riches au sein des pays du G20 ont chuté d’environ un tiers au cours des dernières décennies. Aux Etats-Unis, le président Joe Biden milite pour une augmentation de la fiscalité des nantis, une proposition qui peine à trouver un écho favorable auprès de l’opposition républicaine. En même temps, un groupe surnommé les « millionnaires patriotes », composé de riches individus à travers le monde, plaide régulièrement pour une hausse de leurs impôts, jugés trop faibles à leur goût.