Vous ne le saviez peut-être pas, mais les courses de haies, une discipline alliant sprint, endurance et franchissement d’obstacles, remontent à bien plus loin qu’on le croit. De ses origines à nos jours, en passant par ses compétitions majeures et ses figures emblématiques, découvrons ensemble comment cette discipline a évolué pour se forger une place de choix sur les pistes d’athlétisme !
Les origines des épreuves de haies
Les épreuves de haies auraient été introduites au milieu du 19e siècle en Angleterre. Depuis lors, elles ont grandement évolué et gagné en finesse. Les premières compétitions, marquées par de lourdes barrières en bois sur des distances de 100 mètres, ont progressivement évolué vers des formats plus diversifiés. Avec l’extension de la course à 110 mètres en 1888, suivie de l’introduction de la course de haies de 400 mètres à Oxford vers 1860, la discipline a vu se multiplier les défis. Mais le véritable tournant a lieu lorsqu’on remplace ces haies encombrantes par des versions plus légères et plus maniables. Ce changement majeur a permis l’introduction des épreuves de 110 mètres et de 400 mètres aux Jeux olympiques respectivement en 1896 et en 1900, consacrant ainsi la course de haies comme une discipline olympique à part entière. Mais uniquement pour les hommes…
Et les femmes prirent la haie…
Il aura fallu attendre 1926 pour voir des femmes sur les courses de haies, avec l’introduction des premières épreuves sur une distance de 80 mètres. C’est seulement en 1932 que cette discipline féminine a été reconnue comme sport olympique. Puis, en 1969, l’épreuve s’est étendue au 100 mètres, une distance standardisée pour les Jeux Olympiques à partir de 1972. Cela dit, il faudra encore attendre 1984 pour que les femmes concourent aux 400 mètres haies aux JO, preuve de l’évolution constante de cette discipline sportive. Justement, parlons de l’évolution des courses de haies…
De l’obstacle infranchissable à la technique de glisse
Au tout début de la course de haies, les obstacles étaient bien plus imposants que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Dès lors, on ne pouvait pas simplement franchir les haies et les faire tomber, la haie lourde et fixe étant plus susceptible de faire trébucher le coureur. La technique était donc quelque peu primitive, les coureurs étant obligés de réaliser des sauts « groupés » en repliant leurs jambes sous leurs corps. Même lorsque des haies plus légères ont été introduites, le coureur était disqualifié s’il renversait plus de trois haies, une règle qui a prévalu jusqu’à la mise en place de la haie en forme de L en 1935. C’est alors que la technique de glissement au-dessus des haies est devenue la norme dans les courses de haies modernes. Et avec l’arrivée des pistes de course synthétiques dans les années 1960, les records ont commencé à tomber régulièrement. Profitons-en pour rappeler que toute forme de course est excellente pour la santé en espérant que cela encourage tout un chacun à pratiquer.
Les athlètes français qui ont marqué la discipline
Le panthéon du sprint haies français est peuplé d’athlètes ayant brillé sur toutes les épreuves de haies. Pascal Martinot-Largarde et Aurel Manga ont marqué l’histoire en se qualifiant pour la finale du 110 m haies aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Stéphane Diagana a laissé son empreinte en devenant champion d’Europe du 400 m haies et champion du monde du 4 x 400 m haies. Lorsqu’on parle de Stéphane Diagana, on pense tout de suite à Wilfried Happio, étoile montante de la nouvelle génération de hurdlers français, deuxième aux Championnats d’Europe à Munich en 2022 et qui vient d’être sacré Champion de France pour la 5ème année consécutive. La course féminine a également connu une championne en la personne de Marie-José Pérec, que tout le monde connaît et détentrice du record de France.