Le rôle d’un manager, c’est aussi de déléguer ! En plus de vous permettre de vous concentrer sur des aspects plus stratégiques et des tâches à haute valeur ajoutée en vous libérant du temps, la délégation a tendance à motiver les collaborateurs, en leur donnant un certain niveau d’autonomie et en les impliquant dans des projets intéressants. Cela dit, déléguer n’est pas à la portée de tout le monde, particulièrement les nouveaux managers. Comment donc déléguer efficacement ? La réponse avec Edouard Coencas.
Tout ne peut pas être délégué
Autrement dit, avant de déléguer, il faudra identifier ce qui peut être « délégable » de ce qui ne l’est pas. Si les aspects stratégiques ne peuvent être délégués, ce n’est pas le cas du volet opérationnel. Attention, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas déléguer les tâches que vous estimez importantes. Il suffit pour cela que le collaborateur concerné ait une bonne connaissance du contexte et assez d’expérience pour prendre en charge la tâche que vous lui confiez en toute autonomie et efficacement. Gardez toutefois à l’esprit que le résultat final sera de votre responsabilité.
Quelles sont donc les tâches que vous pouvez déléguer ? Il peut s’agir par exemple des tâches appelées à devenir récurrentes, que vous avez tout à gagner en confiant à un collaborateur qui a assez de temps et d’énergie pour les faire efficacement et réaliser un travail de qualité. Il peut aussi s’agir des tâches pour lesquelles un ou des collaborateurs manifestent un intérêt, notamment pour perfectionner une compétence ou la développer. Dans la mesure du possible, n’hésitez pas à faire monter vos collaborateurs en compétences en leur confiant ce type de tâches. Enfin, vous pouvez aussi confier à vos collaborateurs des tâches qui les aident à atteindre leurs objectifs professionnels.
Etre patient et lâcher prise
Il s’agit là de deux qualités essentielles pour qui souhaite apprendre à déléguer efficacement. Que vous soyez manager expérimenté ou débutant, il est normal que vous ressentiez une certaine gêne à confier des tâches que vous jugez importantes à un collaborateur. Cela peut relever d’une nécessité d’implication et d’un sentiment de responsabilité vis-à-vis du travail à exécuter. Or, pour pouvoir déléguer, il peut être contre-productif de ressentir ce type de gêne chaque fois que vous devez confier un travail à un membre de votre équipe.
La solution ? Commencez par déléguer des tâches « mineures » avant de passer à l’échelon supérieur. De cette manière, vous apprendrez graduellement à déléguer. Il faut par ailleurs être patient pour laisser votre capacité à déléguer progresser avec le temps, mais aussi pour donner le temps qu’il faut à vos collaborateurs. Car ces derniers ne feront pas forcément le travail au même rythme que vous, mais cela vous permet de vous libérer du temps, tout en les faisant monter en compétences. Au final, tout le monde y gagne !
Hiérarchiser les priorités
Tant que vous connaissez le degré de priorité d’une tâche, ou son niveau de difficulté, vous déléguerez plus efficacement, car vous veillerez à la confier à un collaborateur qui a les moyens de la réaliser, ou alors à la faire vous-même le cas échéant.