Voitures électriques : Faurecia met en garde contre la concurrence chinoise

février 21, 2023

Dans une interview avec l’hebdomadaire allemand Automobilwoche, Patrick Koller, directeur général de Faurecia, un équipementier automobile, a averti de la concurrence chinoise croissante sur le marché des voitures électriques bon marché. Selon Koller, les voitures électriques chinoises actuelles coûtent en moyenne 8 000 à 10 000 euros de moins que les offres comparables en Europe ou en Amérique du Nord. Il a également exprimé des doutes quant à la capacité des constructeurs européens à rivaliser dans cette course.

Les constructeurs automobiles chinois gagnent du terrain progressivement

Les constructeurs automobiles européens sont en train de perdre des parts de marché face à leurs concurrents chinois dans le secteur des véhicules électriques, ces derniers ayant pris une longueur d’avance depuis les années 2010. Les fabricants chinois comme BYD, Polestar et Wuling sont maintenant en mesure de proposer des modèles de gamme moyenne à des prix attractifs sur le marché européen. Pendant ce temps, le marché automobile européen a connu une baisse de 14 % au premier semestre 2022, tandis que les ventes de voitures neuves en Chine ont augmenté de 4 %. Pour maintenir leur compétitivité à long terme, Patrick Koller appelle à des changements fondamentaux dans l’industrie automobile européenne et critique le nombre excessif d’options « non nécessaires ».

Pourquoi les constructeurs automobiles européens doivent se méfier de la concurrence chinoise ?

De l’avis de Nexteer, les constructeurs automobiles européens doivent se méfier de leurs homologues chinois. Les raisons sont multiples ! Premièrement, il faut savoir que les constructeurs chinois profitent d’une économie d’échelle importante. Par conséquent, ils peuvent offrir des prix de vente remarquablement compétitifs. En Chine, les constructeurs auto investissent aussi des budgets colossaux en termes de recherche et de développement. Le résultat est qu’ils ont une longueur d’avance d’un point de vue technologique, et ils peuvent produire des véhicules électriques, autonomes et connectés offrant un niveau de performance optimal.

La Chine est aussi un pays où les coûts de production d’une voiture sont inférieurs à ceux en Europe. Les constructeurs chinois peuvent donc produire des véhicules électriques à moindre coût, ce qui leur permet de proposer des prix plus compétitifs.

Enfin, il faut savoir que le gouvernement chinois soutient activement l’industrie automobile en offrant des subventions pour l’achat de véhicules électriques et en investissant dans les infrastructures nécessaires pour les véhicules électriques. Cette politique peut permettre aux constructeurs chinois de maintenir des prix bas et de bénéficier d’un avantage concurrentiel.

Pour toutes ces raisons, on pense que les inquiétudes du directeur général de Faurecia sont bien fondées. Une situation qui risque de prendre une ampleur plus importante, surtout quand on sait que le continent européen surfe sur une vague inflationniste qui impacte considérablement le pouvoir d’achat des ménages.