Vers la refonte des procédés de chasse aux talents ?

juin 16, 2022

La chasse aux talents est-elle appelée à opérer sa mue ? C’est en tout cas ce que semble suggérer la nouvelle édition du baromètre « Talents Management » réalisé par ANDRH – TalentSoft, dans un contexte où les entreprises voient leurs besoins de recrutement de talents grimper en flèche. Le point sur le sujet avec Dan Bloch.

Gestion des talents et crise sanitaire

Difficile dans son essence, la gestion des talents s’est complexifiée davantage en raison de la crise sanitaire. Près de 50 % des répondants au baromètre « Talents Management » ANDRH – TalentSoft pensent que le Covid-19 a été un frein majeur à la gestion optimale des talents. Une gestion des talents qui repose, rappelons-le, sur divers leviers, au premier rang desquels la carrière et la mobilité, mais aussi l’évaluation des performances, l’intégration, le développement des compétences, le recrutement et la formation. De toute évidence, il existe une hiérarchie de leviers, sur laquelle la crise n’a eu que peu d’impact. A en croire le baromètre, la gestion des talents dans l’entreprise continue de s’appuyer, en priorité, sur la formation et le développement des compétences.

Qui sont les talents du futur ?

Le baromètre « Talents Management » révèle que 52 % des répondants appliquent leur politique de gestion des talents à l’ensemble des salariés de l’entreprise, soit 8 points de plus comparé à la précédente édition. Si l’évolution est louable, les auteurs du baromètre insistent sur le fait qu’il ne faut pas s’en contenter., l’objectif étant d’arriver à un taux de 100 % de répondants sur ce sujet. Aujourd’hui, les directions de ressources humaines ont une définition standard du « talent », ou du profil pouvant être considéré comme un talent.

Toujours selon le baromètre, les DRH le définissent d’abord en lien avec son potentiel (82 % des répondants), ses performances (79 %) et son ou ses expertises (56 %). Il est utile ici de noter que seuls 5 % des répondants insistent sur l’importance du diplôme. Signalons également que les répondants ne sont pas plus de 12 % à prendre en compte la mobilité des candidats, pourtant facteur déterminant dans l’évaluation du comportement et de la motivation du candidat, mais aussi sa capacité à occuper un poste à responsabilité dans le futur.

Talent : tous concernés ?

Plusieurs experts s’accordent à dire que tous les salariés de l’entreprise ont un talent, ou du moins un potentiel qu’il est essentiel d’accompagner pour qu’il se révèle au jour. Au-delà du développement des compétences et de la formation, certes clés pour révéler le plein potentiel d’un salarié, c’est surtout la culture de l’entreprise qu’il faut mettre en avant dans ce domaine. En effet, le salarié doit évoluer dans un environnement propice à la révélation et au développement de son potentiel. Un environnement intimement tributaire des valeurs de l’entreprise, son organisation, le sens qu’elle donne au travail, le niveau d’accompagnement du management, les relations de travail entre les collaborateurs… Ce sont là des éléments essentiels à l’épanouissement personnel des salariés et, partant de là, à la révélation de leur plein potentiel.