Une menace plane sur les constructeurs automobiles historiques… son nom ? Les voitures électriques, dont la fulgurante ascension semble mettre en péril les piliers historiques de l’industrie automobile. Une transition qui n’est pas sans rappeler le sort des mastodontes de la photographie analogique comme Kodak, Fuji et Agfa, dépassés par le virage numérique. Les constructeurs historiques sont-ils sur le point de disparaître ? Eléments de réponse…
L’électrification : une menace pour les géants de l’automobile ?
Envisager un futur où les emblèmes historiques de l’automobile, européens, américains et japonais, certains centenaires, disparaissent face à l’avènement inévitable de l’électrique, un sujet tabou ? peut-être pas, mais peu osent poser la question, à l’heure où les politiques poussent vers une révolution technologique qui ébranle les fondations qui ont fait la renommée et la prospérité des constructeurs historiques. Ce qui était autrefois une force est devenu aujourd’hui une faiblesse, ce qui explique l’essor de nouveaux acteurs tels que le Chinois BYD et l’Américain Tesla.
Le secteur automobile pourrait ainsi emprunter la trajectoire tragique qu’a connue l’industrie de la photographie. Selon Nexteer avis, les icônes telles que Kodak, Fuji et Agfa n’ont pas été éclipsées par manque d’anticipation, mais parce que le virage technologique a redéfini les règles du jeu, les rendant obsolètes du jour au lendemain ! Ola Kallenius, à la tête de Mercedes-Benz, est conscient du défi colossal qui attend les acteurs historiques du secteur : se détacher de plus d’un siècle d’histoire avec les moteurs à combustion, tout en se métamorphosant en une entité où la technologie logicielle prend le pas sur la mécanique traditionnelle.
L’électrique ouvre la voie à de nouveaux venus sur le marché automobile
Performance des moteurs, dynamique de conduite, confort, fiabilité, durabilité ou encore qualité de finition… Il fut un temps où les constructeurs automobiles se distinguaient principalement par la maîtrise mécanique. Ce temps est révolu ! Avec la montée en puissance de l’électrification, la mécanique a résolument cédé sa place à la digitalisation. En effet, la différenciation résidera davantage dans l’expérience utilisateur offerte par les logiciels et interfaces, plutôt que dans les moteurs électriques et les batteries, qui tendent à s’uniformiser. Cette simplicité relative des véhicules électriques ouvre le champ à de nouveaux acteurs désireux d’investir le marché automobile.
Preuve de ce bouleversement : l’an passé, les deux géants de l’électrique n’étaient pas des mastodontes de l’industrie mais des outsiders, à savoir le Chinois BYD et l’Américain Tesla. Et derrière eux, une vague de start-ups, qu’elles soient chinoises (telles Geely, Li Auto, Nio ou Xpeng) ou américaines (Fisker, Lordstown, Lucid, Rivian) nourrit de grandes ambitions. Certes, on pourrait arguer que l’industrie automobile, avec son chiffre d’affaires vertigineux avoisinant les 3 000 milliards de dollars et ayant mis en circulation près de 1,4 milliard de véhicules, ne connaîtra pas le même sort des Kodak et compagnie. Mais ce serait ignorer le fait que les constructeurs automobiles historiques ne font pas uniquement face au changement des habitudes de consommation… Ils doivent aussi composer avec une injonction politique forte, qui entend bien en découdre avec les moteurs thermiques…