L’énergie fait partie des premières priorités de l’humanité pour les 50 ans à venir. Elle est utilisée dans la vie quotidienne, le transport, l’industrie, la communication, l’agriculture. Actuellement, la consommation mondiale en énergie s’estime à 15 térawatts (TW). Puisque les populations mondiales augmentent exponentiellement, il est tout à fait naturel que les besoins énergétiques de celles-ci augmentent aussi. En 2050, la consommation mondiale s’élèvera à 30 TW. Pour cela, les scientifiques cherchent sans cesse des solutions dans l’espoir de stabiliser la situation. Dans ce qui suit, la société Isowatt fait le point sur la dernière innovation dans le domaine des énergies solaires.
Une nouvelle génération de panneaux
D’après les conclusions d’un projet mené par un groupe de chercheurs européens, des cellules solaires composées de cuivre-zinc-germanium-séléniure peuvent améliorer le rendement des capteurs photovoltaïques. Les spécialistes prévoient d’intégrer cette substance sous forme de seconde couche sur la couche de silicium.
Selon Vermang Bart, chercheur à l’IMEC et à l’université de Hasselt, la génération actuelle de capteurs en silicium donne seulement un rendement d’environ 30 %. Bien que ce taux semble relativement faible, avec un tel rendement, on arrive actuellement à couvrir la quasi-totalité des besoins énergétiques des foyers équipés en installations solaires. Mais le défi se pose plutôt pour les générations suivantes. Donc, si nous voulons extraire plus d’énergie, il faudrait trouver de nouveaux matériaux plus efficients. Ce sont d’ailleurs les raisons pour lesquelles ces scientifiques ont cherché une nouvelle substance pouvant être placée sur des capteurs photovoltaïques.
Les panneaux vont générer plus d’énergie grâce au cuivre-zinc-germanium-séléniure !
Les professionnels du domaine cherchent depuis longtemps la matière optimale pour améliorer le rendement des panneaux solaires, mais tous les matériaux actuels possèdent des inconvénients. Selon Bart Vermang les matières utilisées actuellement sont soit instables, soit trop coûteuses, soit trop rares ou encore pas suffisamment performantes. C’est pour cela, que ce groupe de chercheurs a lui-même mis au point cette nouvelle substance composée de zinc, de cuivre, de séléniure et de germanium, à savoir que ce dernier peut être substitué par du silicium. Non seulement il s’agit d’un matériau peu coûteux, stable, et assez disponible, mais après quelques années de recherches, les scientifiques ont arrivé à atteindre un taux de rendement de 8,4% à l’échelle internationale rien qu’avec un prototype, et avec quelques d’autres modifications apportées à la structure de la cellule solaire, il serait possible d’accroître le rendement au-delà de 30%.
D’après Isowatt, cette innovation rivalise directement avec les panneaux solaires transparents et elle pourrait même les écarter dans les années à venir, surtout que la nouvelle génération des capteurs solaires sera plus transparente voire invisible à l’œil nu. On espère bien voir les premiers prototypes débarquer sur le marché français dans les trois années à venir.