Promotion immobilière : il faudra attendre 2026 pour la reprise

avril 9, 2024

Dans la promotion immobilière, aucune éclaircie avant début 2026 ! C’est en tout cas ce que vient de révéler une étude signée Xerfi. Intitulée « Groupes de promotion immobilière : quel rebond à l’horizon 2026 ? », l’étude en question dissèque les perspectives d’évolution du secteur face à une conjoncture marquée par un recul notable des transactions et pré-réservations dans le neuf, ainsi qu’un essoufflement du marché immobilier tertiaire. Cependant, une lueur d’espoir point à l’horizon avec une reprise anticipée pour 2026, stimulée par un regain d’intérêt pour les ventes en bloc, l’essor du marché des résidences gérées et un besoin croissant de logements économiquement accessibles. Le point sur le sujet avec Carlos de Matos du groupe Saint-Germain !

Le marché immobilier sérieusement affecté par la récession

Le secteur de la promotion immobilière est en pleine tourmente, frappé de plein fouet par une récession dévastatrice – la plus sévère depuis deux décennies. L’année 2023 a été particulièrement dure, marquée par un plongeon de 40 % de ses activités. Et l’avenir proche ne s’annonce guère plus radieux : 2024 pourrait voir les ventes chuter de 18,5 % et les réservations de logements neufs diminuer de 5 %. Le marché de l’immobilier tertiaire n’est pas épargné, anticipant une réduction de 5 % des surfaces entamées, venant après une baisse déjà conséquente de 15 % l’an dernier. Mais un espoir subsiste : le segment des ventes en bloc, qui, contre toute attente, s’octroie une hausse de 4 % !

Vers un rebond de la promotion immobilière à partir de 2026

Face aux turbulences actuelles, les perspectives du secteur de la promotion immobilière s’éclaircissent à l’horizon 2026, avec un rebond estimé à plus de 38 milliards d’euros. Ce sursaut économique s’ancrera sur des fondements innovants, avec un accent particulier mis sur les ventes en bloc et l’expansion des marchés des résidences gérées, ciblant les étudiants, les seniors, et les adeptes du coliving. En parallèle, l’appétit inaltérable pour des logements accessibles continue de dynamiser l’industrie. Une évolution vers des projets immobiliers écoresponsables est maintenant palpable, favorisant les constructions à empreinte carbone minimale et le renouveau urbain. Une mue écologique qui promet une remontée progressive des transactions de détail dans le neuf dès 2025. Simultanément, le secteur de l’immobilier d’entreprises anticipe une reprise, propulsée par des secteurs clés tels que la logistique, l’hôtellerie et l’industrie.

La nécessaire adaptation de la promotion immobilière

Confrontées à un climat économique particulièrement difficile, les sociétés de promotion immobilière se voient contraintes de réviser leur gestion financière, en externalisant notamment des postes budgétaires tels que le marketing et la communication. La réorganisation spatiale et la réaffectation des ressources émergent désormais comme de véritables stratégies d’adaptation. Seulement voilà, cette restructuration s’accompagne d’une vague de faillites apparemment inéluctable, exacerbant la concentration déjà prononcée dans le domaine.

Par ailleurs, la réglementation, en constante mutation, et les standards de plus en plus stricts en termes de bâtiments durables poussent les coûts de construction à la hausse. Cela menace de restreindre l’accès à la propriété pour les foyers à revenus modestes. Pour ne rien arranger, l’arrêt prévu du dispositif Pinel à la fin de l’année 2024 risque de diminuer l’attrait pour l’investissement dans le neuf auprès des particuliers.