L’alerte aux pilleurs de serres est lancée. Dernièrement, les vols de productions, particulièrement des fraises, des asperges et des melons se multiplient, que ce soit sous serre ou en plein champ. Les producteurs font état de préjudices importants. En réponse, plusieurs enquêtes sont en cours dans de nombreux départements, dans un contexte où tout laisse à penser que ces vols sont perpétrés par des professionnels. Le point sur le sujet avec Chéritel.
Des vols d’une ampleur inédite
Si les larcins ont depuis toujours été fréquents dans les champs, les producteurs de fruits et légumes font aujourd’hui face à des vols d’une ampleur inédite, à la fois sous serre et en plein champ. Des vols qui, de l’avis de nombreux producteurs, sont certainement perpétrés par des professionnels. Aucun produit n’est épargné, des tomates aux melons, en passant par les fraises et les asperges. Face à l’importance des préjudices, TF1 a mené un reportage diffusé au 20H, sur lequel un producteur de fraises dans le Vaucluse témoigne. Ce dernier s’est rendu compte du vol dont sa production a fait l’objet alors qu’il venait en récolter une partie, les voleurs ayant laissé des traces de pieds arrachés. Au total, ce sont plus de 1 000 euros de production qui ont été volé en à peine quelques heures.
La vigilance est de mise
Les producteurs doivent être vigilants. Le producteur de fraises qui a témoigné sur TF1 révèle qu’il mène désormais plusieurs rondes par semaine pour surveiller son exploitation. Il a également installé des caméras un peu partout. Dans le Vaucluse, le maire de Caderousse, Christophe Reynier-Duval, a réagi à la multiplication des cas de vols sous serre et en plein champ en faisant appel aux forces de l’ordre. Il explique à ce propos : « Ce n’est pas la ménagère qui remplit son petit panier, soyons clairs. C’est par caisses entières, avec des véhicules appropriés où on va mettre des cagettes ». Le maire de Caderousse va jusqu’à évoquer la possibilité de la présence de bandes organisées. Aujourd’hui, les gendarmes font pus de patrouilles, en se focalisant sur les exploitations reculées où les vols sont beaucoup plus fréquents.
Ailleurs, dans un village du Bas-Rhin, près de 500 plants d’aubergines, de concombres et de courgettes ont été dérobés, représentant une somme totale de plus de 7 000 euros. Le propriétaire de l’exploitation, Maurice Meyer, n’a pas de doute : le vol a été commis par des professionnels. « Aucun indice, rien n’a été cassé, pas le moindre plant qui a été écrasé, pas le moindre petit dégât », explique-t-il au micro de TF1. De son côté, la gendarmerie nationale prend ces cas de vols très au sérieux. Antoine Jouclas, Capitaine, indique à ce propos : « Nous avons constaté depuis la fin du mois d’avril une augmentation de vols de plants de légumes dans différentes exploitations agricoles ». Il est toutefois très compliqué de prendre les auteurs des vols en flagrant délit. Mais l’installation de caméras sur les exploitations devrait contribuer à dissuader les malfrats.