Le crash du Boeing 737 MAX d’Ethiopian Airlines

décembre 3, 2022

Le 10 mars 2019 est une date particulièrement tragique pour l’Ethiopian Airlines. En effet, il marque l’accident le plus meurtrier, non seulement de l’histoire de la compagnie, mais aussi de l’Ethiopie. Ce jour-là, le Boeing 737 MAX 8 assurant le vol ET302 à destination de Nairobi s’est écrasé six minutes après avoir décollé à Addis-Abeba. 157 passagers et membres d’équipage y ont laissé leur vie.

Un accident évitable

Suite à ce tragique accident, la commission parlementaire américaine a mené une enquête. Celle-ci pointe du doigt le constructeur aéronautique Boeing ainsi que la Federal Aviation Administration (FAA). En effet, elle conclut que l’accident était dû à des défauts de conception qui auraient été dissimulés. Elle condamne également le manque de contrôle par les autorités compétentes. Avec plus de transparence et de vigilance, le crash du Boeing 737 MAX aurait pu être évité, ce qui aurait épargné des centaines de vies.

Après ce terrible crash, l’Agence européenne de sécurité aérienne a interdit de vol tous les Boeing 737 MAX dans toute l’Europe. La Chine s’est également jointe à cette interdiction afin d’assurer la sécurité des passagers et de l’équipage.

Le regard d’un expert sur le crash

L’Administration Fédérale de l’Aviation Américaine a pour mission de contrôler chaque engin et de donner les recommandations au constructeur quant aux défaillances relevées. Par ailleurs, cette procédure requiert non seulement du temps, mais surtout une énorme somme d’argent. Ingénieur aéronautique et spatial des plus aguerris, Bertrand Vilmer souligne que l’équipe aurait survolé cette étape afin de gagner du temps et économiser quelques milliers de dollars. Il met également en évidence les lacunes considérables au niveau de l’entraînement des pilotes. Ceux-ci n’ont pas eu toutes les ressources techniques nécessaires pour documenter et anticiper certaines pannes. Cela a rendu inefficace toute la procédure de traitement de la panne.