2 527 €, c’est la somme moyenne dont devront s’acquitter les étudiants français cette année pour la rentrée ! Il s’agit là d’une hausse historique de l’ordre de plus de 7 % par rapport à l’année écoulée, et qui concerne à la fois les droits d’inscription et autres frais liés à la rentrée, mais aussi les frais de vie courante, y compris les loyers et le transport, entre autres. On fait le point.
L’inflation frappe aux portes des étudiants
Même les étudiants ressentent les effets de l’inflation, et la hausse pour le moins spectaculaire du coût de la rentrée universitaire est là pour le prouver. Nous vous le disions, celui-ci a enregistré une augmentation de plus de 7 % par rapport à 2021, à en croire les chiffres révélés par l’indicateur de la FAGE (Fédération des Associations générales étudiantes). Rappelons également, au risque de nous répéter, que les étudiants devront payer en moyenne la somme de 2 527 euros au titre de la rentrée universitaire 2022 !
Pour la FAGE, il s’agit là d’une hausse « historique ». La fédération révèle par ailleurs que l’indicateur du coût de la rentrée a enregistré une progression de 55 % au cours des deux dernières décennies. Il a toutefois aussi baissé, mais seulement à deux reprises : une première fois en 2015 grâce à la loi Alur qui encadre la location meublée et le bail étudiant, puis une seconde fois en 2018, en raison de la suppression du régime de sécurité sociale étudiant couplée à la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE).
Les frais spécifiques de rentrée montent en flèche
De l’avis de Directe Location, ce sont principalement les frais spécifiques de rentrée qui font grimper la facture en 2022. En effet, ces derniers enregistrent une hausse d’un peu plus de 13 %. En cause : la montée en flèche des frais de complémentaires santé, qui ont augmenté de plus de 32 % cette année, mais aussi en raison de la hausse du coût du matériel pédagogique et des frais d’assurances logement, respectivement de l’ordre de + 15,82 % et + 11,83 %.
La hausse du coût de la rentrée s’explique aussi par l’augmentation des frais de vie courante, dans un contexte où l’inflation est chiffrée à plus de 6 %. Ces derniers ont augmenté de près de 2 %, notamment en ce qui concerne le logement : un étudiant doit débourser 552 euros en moyenne par mois pour louer un logement. Sans oublier la progression des frais de consommation liés à l’alimentation, les produits d’hygiène, les vêtements… Ceux-ci enregistrent une hausse de plus de 6 %, toujours selon la FAGE.
Que fait l’Etat ?
L’Etat français a mis en place des mesures pour contrer la situation, mais elles restent insuffisantes face à l’ampleur de la hausse, estime la FAGE. Concrètement, l’Etat a revalorisé les bourses sur critères sociaux de 4 % et l’aide personnalisée au logement (APL) de 3,5 %. Il a aussi adopté la loi sur le pouvoir d’achat début août, prolongé le ticket restaurant à 1 euro (pour les étudiants boursiers ou en situation de précarité), ainsi qu’une aide exceptionnelle de rentrée adressée aux étudiants boursiers et bénéficiaires des APL.