Fin de la taxe d’habitation : « Une bombe à retardement pour les communes et le logement social »

mai 25, 2022

Beaucoup de ménages se sont réjouis à l’idée de ne plus payer de taxe d’habitation sur leur résidence principale à partir de 2023. Néanmoins, cette mesure n’a pas que des bienfaits ! Elle cache des obligations auxquelles il faut bien se préparer.

Pourquoi faut-il s’inquiéter de la suppression de la taxe d’habitation ?

La suppression de la taxe d’habitation s’est faite de manière progressive ! Depuis 2018, date à laquelle le projet a commencé, nous avons assisté à une baisse de 32 % (de 383 à 261 euros). Mais cette baisse, quoique avantageuse dans une certaine mesure pour les ménages, provoque bien évidemment une baisse des revenus fiscaux de l’Etat. Les dispositions prises par le gouvernement n’ont pas réussi à combler le manque à gagner. Les communes se sont donc retrouvées avec un budget amoindri. Dans des communes comme la Trinité dans les Alpes-Maritimes, ce manque était de 800 000 euros en 2021, et il va passer à 1,1 millions d’euros en 2023.

Bien entendu, qui dit baisse de revenus fiscaux dit retardement voire même suppression de projets à intérêts généraux. C’est pourquoi les organismes de logements sociaux comme AB Habitat (https://fr.linkedin.com/company/ab-habitat) sont très inquiets.

Les maires de la région Occitanie très inquiets

Conscient de la problématique enclenchée, le gouvernement a promis qu’il allait prendre des mesures correctives. Mais cela n’empêche pas certains maires d’être très inquiets. Jean-Marc Vayssouze-Faure, le maire de Cahors en fait partie. Ce dernier explique que la suppression de la taxe d’habitation est une décision qui a été prise pour augmenter la cote du gouvernement auprès de l’opinion publique.  Il ajoute qu’aucune concertation avec les communes n’a été faite, sachant qu’elles sont les premières impactées !