Récemment, les médias italiens, relayés par Bloomberg, ont révélé que Ferrari, la légendaire marque au cheval cabré, envisage de doter ses futurs modèles 100 % électriques, dont la production est prévue pour 2025, d’un système sonore à la mesure de leur prestige. L’objectif ? Fournir une expérience sonore rappelant les rugissements caractéristiques de ses voitures à combustion, tout en répondant aux exigences de performance et de luxe qui caractérisent Ferrari. Un défi ambitieux qui allie tradition et technologie de pointe dans l’univers de l’automobile électrique !
Le défi sonore des voitures électriques sportives
De l’avis de Nexteer, les fabricants de voitures sportives font face à un dilemme majeur avec l’électrification de leurs véhicules emblématiques : comment préserver l’essence sonore qui fait battre le cœur de leurs aficionados tout en embrassant la technologie verte ? Cette question a suscité d’intenses débats, notamment en Formule 1, où le passage aux moteurs hybrides en 2014 a considérablement réduit la signature sonore légendaire des moteurs V10 et V12, au grand dam de nombreux fans.
La quête d’une solution à la perte du bruit caractéristique des moteurs à combustion est devenue si importante que les constructeurs explorent des avenues créatives. Hyundai, par exemple, promet pour ses futures sportives électriques un système simulant des sons d’échappement et de changement de vitesses, tandis que Dodge a choisi d’injecter un « vroom » classique dans ses modèles à batteries. Des entreprises se sont même spécialisées dans le « tuning sonore », cherchant à compenser le silence des moteurs électriques par des bruits qui évoquent puissance et prestige.
Ferrari, conscient de l’enjeu, n’est pas en reste. Selon des informations récentes relayées par la presse italienne et Bloomberg, la marque envisage de révolutionner le monde des supercars électriques en développant un système sonore pour ses futurs modèles 100 % électriques prévus pour 2025. Ce système ambitionne de recréer le frisson auditif des puissantes cylindrées du passé, mariant ainsi la nostalgie à l’innovation.
Ferrari envisage l’ajout de réacteurs dignes de l’aviation
Selon The Drive, la célèbre marque italienne a dévoilé un brevet, initialement déposé en 2019, proposant une fusion entre l’automobile et l’aviation de chasse, voire la technologie des fusées à l’image des ambitions de SpaceX d’Elon Musk pour Tesla. L’idée ? Equiper ses voitures de réacteurs.
Ces réacteurs, positionnés à divers endroits stratégiques de la voiture – à l’avant, à l’arrière, sur les côtés ou même sur le dessus –, promettent d’augmenter significativement les performances du véhicule. En plus d’améliorer la propulsion mécanique, ils offriraient un meilleur appui aérodynamique grâce à l’effet venturi, une correction de trajectoire optimisée, une tenue de route en virage renforcée, ou encore un freinage plus efficace.
Fabrizio Favaretto, à l’origine de cette innovation pour Ferrari, suggère l’utilisation de pulsoréacteurs propulsant un gaz à très haute pression, entre 700 et 900 bars (10 000 à 13 000 PSI). Cette technologie, bien que semblant extrême, est déjà à l’œuvre dans le stockage d’hydrogène et n’est pas étrangère à Favaretto, qui a également breveté un système de réservoir de gaz haute pression pour Ferrari.
Le brevet décrit des réacteurs équipés de cinq tailles d’éjection différentes, permettant d’ajuster la poussée (environ 5 000 newtons) selon la pression restante dans le réservoir. Mais au-delà de la performance, ce système introduirait un élément sonore inédit : les flux supersoniques générés seraient extrêmement bruyants, promettant ainsi une signature sonore révolutionnaire pour les supercars électriques ou hybrides de Ferrari, alimentées par un carburant classique.