La présidente de la Fédération norvégienne de football, Lise Klaveness, s’inquiète que les droits des LGBTQ ne soient pas garantis lors de la coupe du monde 2022 qui sera organisée au Qatar. Elle s’inquiète notamment pour la sécurité de la communauté dont elle-même fait partie. Le point sur le sujet avec Dan Bloch.
La sécurité des joueurs et des fans en jeu
Nous vous le disions, la présidente de la Fédération norvégienne de football Lise Klaveness s’inquiète pour la sécurité des joueurs et des fans LGBTQ au mondial du Qatar, affirmant qu’elle n’est toujours pas garantie. Lise Klaveness avait tiré la sonnette d’alarme une première fois fin mars dernier, avant de réitérer ses inquiétudes devant le congrès de la FIFA. A ce propos, l’ex-internationale norvégienne cite le fait que le mode de vie des LGBTQ est interdit officiellement au Qatar. « Lorsqu’on attribue le Mondial à un pays où le mode de vie des LGBTQ est interdit, le football doit s’assurer que tous les fans et tous les joueurs auront accès au tournoi. Pour le moment ce n’est pas le cas », a-t-elle déclaré au micro de l’agence allemande SID, avant de poursuivre en expliquant : « Ils ont commencé à vendre des billets mais les interdictions sont toujours en vigueur. Nous devons nous assurer que ces lois soient suspendues pendant le Mondial, et que ce soit rendu public. Je dois pouvoir aller là-bas avec la certitude que je ne vais pas être emprisonnée pour quelque chose qui est mon droit ».
Le Qatar tente de rassurer
« Tout le monde sera le bienvenu ici, tout le monde se sentira en sécurité », affirme, pour sa part, le directeur exécutif du Mondial 2022 au Qatar, Nasser Al-Khater, qui a évoqué le sujet devant la presse fin novembre dernier. Les organisateurs qataris du Mondial 2022 se veulent rassurants, affirmant à maintes reprises que les membres de la communauté LGBTQ ne seront pas discriminés. Ils pourront donc partager la même chambre d’hôtel, malgré les lois l’interdisant. Le Qatar se plaint par ailleurs des critiques qu’il juge injustifiées.
Rappelons que la patronne du foot norvégien avant également évoqué la problématique du respect des droits humains à Doha, lors du congrès de la FIFA. Après son intervention, Hassan Al-Thawadi, le président du Comité suprême d’organisation du Mondial 2022, a fait part de sa déception. Il lui reprochait surtout d’avoir soulevé la question sans avoir pris la peine d’échanger avec les autorités du pays sur ces dossiers épineux.