Canada : 51 % des défectuosités majeures auraient dû être détectées lors de la ronde de sécurité

juin 20, 2022

Lors d’une récente rencontre, les représentants de Contrôle routier Québec (CRQ) ont déclaré aux membres du regroupement des professionnels de sécurité routière du Québec (RPSRQ) que plus de la moitié des défectuosités des véhicules poids-lourds auraient dû être détectées à l’occasion de la ronde de sécurité.

Au Québec, nous recensons 250 000 chauffeurs autorisés à conduire des véhicules lourds. Le parc de véhicules lourds quant à lui est composé de 175 000 unités. Dans cette région, nous assistons chaque année à 15 millions de mouvements de transports selon les dernières estimations. De l’avis de Vir Transport, un tel volume requiert une vérification constante de l’état des véhicules.

Canada : quels sont les niveaux de contrôle ?

Au Canada, les véhicules poids lourds sont inspectés suivant cinq niveaux différents :

  • 1er niveau – contrôle du véhicule et du dossier du
    conducteur
  • 2e niveau – Inspection du dossier du conducteur et vérification partielle du véhicule
  • 3e niveau – Inspection du dossier du conducteur seulement
  • 4e niveau – Inspection d’une ou plusieurs composantes propres au véhicule
  • 5e niveau – Inspection complète du véhicule seulement

La plupart des vérifications faites sont de niveau 2

Les données actuelles prouvent que la plupart des vérifications auxquelles les véhicules lourds du Québec sont soumis correspondent au niveau 2. L’accent est donc mis sur l’identité et les compétences du conducteur. Néanmoins, le véhicule n’est que partiellement vérifié. De l’avis de Vir Transport, ce niveau de contrôle doit être modifié ou remplacé par un autre plus drastique. En effet, quelle que soit la compétence du conducteur, si le véhicule qu’il conduit n’est pas en bon état, le risque d’accident reste bien présent. Il ne faut pas oublier qu’au Québec les conditions climatiques ne sont pas toujours favorables ! Cela accentue la possibilité de défaillances en cours de route.

Les défectuosités les plus souvent détectées sur la route sont liées aux freins (perte d’air, tige de poussée, freins de service), aux roues et aux pneus, et au système électrique.

Plusieurs rapports nous apprennent aussi que la plupart des défectuosités constatées dans les véhicules poids lourds québécois concernent le freinage, les roues, les pneus et le système électrique.

Un conducteur doit donc vérifier de manière méticuleuse et surtout régulière chacune de ces composantes.

Actuellement, il n’existe pas encore un processus normalisé et commun pour traiter ces défectuosités. Chaque chauffeur doit faire lui-même l’effort de contrôler son véhicule. En cas de manquement, il peut se voir infliger des sanctions surtout si le véhicule est soumis à des tests effectués par les autorités compétentes.

Bien entendu, qui dit entretien dit forcément coût d’entretien ! Ces coûts doivent normalement être assumés par la société de transport qui l’emploie. Certaines compagnies ont leur propre centre de maintenance, ce qui leur permet la réalisation d’économies tangibles en termes de frais.